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mercredi 30 avril 2014

Pour qu'une histoire ne s'arrête jamais, il ne faut pas qu'elle commence..

Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur : te revoir ou ne plus jamais te revoir.. 

Dans tous les cas, je pense que la peur fait sans doute plus de mal que le mal lui-même notamment car elle se distille plus longtemps. Bref. Cette phrase emblématique est tirée du film "Une Rencontre" que je viens de voir avec P-A. Ce film est l'histoire de ma vie actuelle. Une rencontre qui nous bouleverse, des regards qui ne trompent pas, une vibration hors du commun entre deux personnes... la suite vous la connaissez.

Synopsis : Elsa écrivain, et Pierre, avocat, se croisent lors de la soirée de clôture d’un salon du livre : un regard, un briquet qui change de mains, des rires un peu trop nerveux, le frémissement d’une histoire possible… Une rencontre ? Sauf que la vie de Pierre, c’est d’abord sa famille : ses enfants et Anne, sa femme depuis quinze ans, celle qui l’aimera toujours, et qu’il aimera toujours, en dépit de la routine et du temps qui passe, il le sait. Elsa, de son côté, se reconstruit peu à peu suite à un divorce compliqué, se partageant entre l’écriture, ses ados qui grandissent trop vite, ses amies et une histoire légère comme l’air avec Hugo, son jeune amant. Pour elle, l’homme marié est un tabou et même pire : une erreur. Pourtant… Dès le premier regard, la rencontre de Pierre et Elsa s’inscrit dans une temporalité différente, comme si présent et futur possible se dédoublaient, s’entrechoquaient... jusqu’à créer une réalité où tout serait possible.

Alors, pourquoi est-ce donc un coup de cœur ? La vision de la bande annonce avec l’idée de voir ses deux grands acteurs principaux m’avait suffit pour me donner l’envie de voir ce film. 
Je m’attendais à une histoire d’amour classique entre Elsa (Sophie Marceau), divorcée et croqueuse d’hommes sauf les mariés, et Pierre (François Cluzet), père de famille marié depuis plusieurs années et apparemment heureux. Et ça m’aurait contenté. Seulement voilà, c’est de là d’où vient la surprise. 


Car ce n’est pas vraiment une histoire d’amour ou d’infidélité à laquelle on assiste mais bien à la question suivante : faut-il vivre ses fantasmes ?

Là où la réalisatrice Lisa Azuelos a fait très fort, c’est dans le traitement et la réalisation. Contrairement aux comédies romantiques classiques, l’histoire ne tourne pas autour du pot. On va directement à l’essentiel, la rencontre puis la naissance de cette aventure par un baiser. Mais après ça, le film s’emballe avec plusieurs scénettes où l’on voit ce qui attendent Elsa et Pierre s’ils consomment leur amour et les conséquences qu'ils entraineraient (adultères, mensonges, absences, doutes, crises, divorces). Lisa Azuelos mêle donc fantasmes et réalité, passé et présent, et ménage le suspense avec des images sensuelles. Sophie Marceau, ravissante, et François Cluzet, d’un charme fou, sont parfaits et forment un duo très crédible avec une alchimie évidente. Les musiques sont également importantes et essentielles. Elles rythment bien évidemment le film mais ponctuent subtilement l’état d’esprit des personnages : Feel de Robbie Williams, So Happy Together de Angus Stone ou encore For Once In My Life de Steevie Wonder.

SPOILER ALERT ! : A la fin, l'amour de Pierre pour sa femme est plus fort que la tentation ce qui change un peu des happy-end traditionnels. Sans ça, le film n'aurait certainement pas eu la même saveur et l'histoire "des deux êtres qui s'aiment mais qui se sont ratés" aurait été trop classique pour être aussi émouvante. M'enfin, la fleur bleue que je suis (et que je resterai) a beaucoup aimé ce film même si ça me fait d'autant plus penser à ma propre histoire que je n'aurai jamais vraiment vécu finalement.

Morale de tout ça : il faut que je laisse la vie reprendre peu à peu son cours.. sans Lui. 


" Je nous préfère l'éternité."
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PS: Hier, Alix a gagné la finale du "Bachelor". Au moins une histoire d'amour qui se finit bien. (LOL)