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jeudi 24 avril 2014

" On s’en fout d’être féministes, on veut des fesses fermes ".

Je reviens tout juste d'une soirée resto-ciné avec Elo. Et ça m'a plus que reboosté.

Déja, la partie "restaurant" était très sympa et m'a vraiment permis de décompresser par rapport à mes ressentis de ses derniers jours. Nous étions dans un restaurant italien où nous avons papotées une bonne heure, tout cela en profitant de la superbe vue qu'on avait sur l'étang environnant. On a beaucoup rigolés et, sachant que son P-A n'est pas là jusqu'à samedi, Elo. est plus que motivée pour sortir demain soir, aller en boite et se faire une soirée étudiante. Parfait. 

Plus qu'à savoir où l'on va, mais on va bien trouver.

Ensuite, il y a eu la partie du cinéma où nous avons été voir "Les Gazelles". Je suis rentrée dans la salle fatiguée, et après 1h30 de rigolade, je suis ressortie le sourire aux lèvres et des répliques plein la tête ! Ça fait du bien de voir des films normaux avec des gens normaux, qui galèrent comme tout le monde et qui nous font rire des choses simples de la vie.

Synopsis : Le destin de Marie est tout tracé. En couple depuis toujours avec Eric, ils s'apprêtent à acheter un appartement. Marie prend peur et se met à douter très sérieusement. Tellement qu'elle décide de quitter son amour de lycée. Une rencontre avec un beau brun l'incite un peu plus à faire le grand saut. La voilà donc célibataire à trente ans, libre de faire de nouvelles expériences. Sauf que ce n'est pas si simple, entre les aventures d'un soir qui ne se souviennent même pas de votre prénom le lendemain, les coups de blues dûes à la solitude et le regard condescendant des proches.Heureusement, ses copines également sans attaches sont là pour la soutenir...

Ce film décrit une quête existentielle sous le signe de la vodka, une éducation sentimentale façon concours de galoches, une ode à l’amitié, nouvel amour des années 2010. Après tout, qui n’a pas connu le vertige de la soudaine remise sur le marché du célibat, avec ses moments d’euphorie programmés et ses promesses de lendemain qui dessoûlent ?

Ce film décrit donc les rites de passages de la toute fraîche célibataire avant qu’elle ne fasse le dur réapprentissage de l’autonomie : murges expiatoires, coup d’un soir avec un « Jean-Michel Jarre » (comprenez « un mec dont on ne ressort pas indemne »), dimanches à tuer (épreuve ultime du célibat), interrogatoire des parents culpabilisants... Pour une fois, le statut de célibataire n’est pas uniquement traité du point de vue éthylique mais aussi social, et si Marie bosse au Pôle emploi, c’est parce que la dureté du monde du travail rejoint celle des rapports amoureux. 

Ainsi, le film piétine les codes désuets de la comédie romantique pour devenir un film générationnel à l’esprit typiquement épicurien. Parce qu'il vaut définitivement mieux être seule que mal accompagnée.

Les Gazelles.