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dimanche 20 avril 2014

Avoir le choix, c'est prendre le risque de se planter. Ou pas.

Je pense définitivement que la société met trop de pression aux jeunes d’aujourd’hui

Du haut de mes 22 ans, j’ai la désagréable impression que ma vie se joue maintenant, c'est dire.
Et j’avoue que j’ai tendance à vivre les avancées des autres comme une défaite personnelle en me disant « pourquoi pas moi ?». En gros, je me dis que j’ai 10 ans pour réaliser toutes les étapes cruciales de ma vie : trouver le bon boulot, trouver le bon mec, m’installer et faire un bébé. Alors certes, nos mères et nos grand-mères se sont battues pour que nous ne soyons pas dans l’obligation (mec, travail ou religion). Mais le fait est que nous souffrons presque autant que nous jouissons de cette liberté puisqu'on nous culpabilise en permanence.

Nous sommes la première génération de l'option qui avons eu "la chance d'avoir le choix". Par conséquent, la femme moderne est censée assurer sur tous les fronts : capable de performer comme une brute au boulot, s’enquiller une deuxième journée en tant que mère idéale avant de se transformer la nuit en bête de sexe qui fera rêver son mari comme au premier jour. Et ce, sans compter sur la surabondance d’informations et l’omniprésence des réseaux sociaux créant un « bruit » permanent qui nous empêche de nous concentrer sur ce qui compte vraiment. Partout à la télé jusqu’aux pubs pour soda, on nous dit « Be Yourself » mais qu’est-ce-que j’en sais moi de qui je suis ? Comment est-on censé réagir quand on ne s'est pas encore trouvé ? 

Aujourd’hui les jeunes se lancent dans des filières non pas par passion mais pour « avoir un diplôme ». Exit les envies, tout se joue selon les débouchés réels. On verrouille ainsi notre vie professionnelle sans nous demander si cela nous plait véritablement. Dans le même temps, les gens se mettent en couple parce que « ça fait bien » et que ça permet de nous construire une image.  On avance pour « réussir » au point de ne plus savoir ce que cela veut vraiment dire et quitte à risquer le burn-out moral le plus total ! Et bien moi je dis NON. Il faut vraiment arrêter avec cette pression du maintenant ou jamais car après tout, rien n’est irréversible. J’emmerde la société et ses normes pathétiques et je veux apprendre à me connaitre avant tout et ce, peu importe le temps que ça prendra.

Au final, ma to-do-list de ce que j’ai envie de faire de ma vie à l'instant T (qui aura déjà évolué dans quelques jours) : faire le tour de tous les pays et découvrir toutes les cultures, changer le monde, rencontrer Pierre Niney, assister à la fashion-week parisienne, aller aux festivals les plus fous tels que Tomorrowland/Coachella/Kazantip, jouer dans un épisode de Community, trouver l’homme de ma vie, devenir mère et j’en passe. .. Certes, dans la pratique ma vie future ressemble actuellement à un trou noir. Mais une chose est sûre : quoi qu’il arrive, je ne serai jamais seule pour affronter ce qui m’attend.

Et ce bonheur certain je ne l’échangerai pour rien au monde.