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dimanche 25 mai 2014

We fall in love with people we can't have.

Je ne sais pas si c'est mon soudain (re)manque de Mr.X, l'ignorance de Jouan à mon égard samedi soir ou le fait que j'étais entourée de couples, mais j'ai juste passée une soirée des plus pourries.

Oui, sans avoir absolument rien demandé, mon esprit s'est (re)focalisé sur Mr.X et sur mes espoirs de retrouvailles toujours plus intenses que jamais, dotés d'une tristesse toujours aussi importante.
Si bien que j'ai pris la route ce matin pour aller me réfugier dans le cocon familial paternel, loin de tout ça.

Parce qu'il y a des histoires qui dès la première seconde marquent votre esprit et votre cœur pour le reste de votre vie. Vous ne savez pourquoi, vous ne savez comment, rien n’avait été prévu à l’avance et pourtant vous avez vécu une expérience unique forte en intensité mais indescriptible…
Une expérience incompréhensible pour votre esprit mais recevant une validation quasi immédiate de votre cœur sur ce qu’on peut déjà prénommer la plus belle histoire de votre vie.

Alors oui, parfois je pleure, parfois il me manque, parfois je suis contente que tout soit fini, parfois j’ai la nostalgie des bons moments et parfois je suis dingue de rage & de colère.
Comment peut-on ressentir autant d’émotions aussi contradictoires pour une seule et même personne ?

Ma cervelle et mes sentiments ne cessent d’aller dans des directions radicalement différentes et tout cela à force me donne la nausée. Je suis une boule de nerfs et d’énergie dont je ne sais que faire. J’ai envie de crier, de courir, de frapper, de faire sortir tous ces sentiments qui me bouffent radicalement l’existence et m’empêchent de vivre, de sourire et de faire correctement mon travail.


Je ne sais pas ce que ma foutue cervelle attend pour accepter et pour tourner la page. Je ne sais pas, je ne comprends pas et je ne sais plus à quel saint me vouer.
Je suis en colère, une colère immense d’être aussi impuissante. Je suis frustrée de ne pas savoir comment agir, de ne pas trouver la paix.

En colère aussi, parce que j’ai le cœur tellement saccagé que je voudrais ne plus jamais aimer, ne plus jamais tomber amoureuse pour ne plus jamais avoir à souffrir, ne plus jamais être blessée. 
N’empêche, c’est amusant comme les sentiments sont universels. Chaque fois qu’il nous arrive un petit quelque chose, on a l’impression d’être seul au monde à ressentir pareille émotion ou à vivre une telle histoire et pourtant, on peut tous se retrouver dans des situations tellement similaires…

Concernant Jouan, je dois avouer que j'ai été très déçue de son comportement, même si je me rends compte que je me suis "emballée" par rapport à l'épisode du week-end dernier pour essayer de me faire sortir le vrai problème de ma tête (manifestement sans succès).
Ainsi, en plus de ne pas me calculer de la soirée, il n'a pas daigné croiser ou soutenir mon regard rien qu'une fois, comme s'il avait peur de mes réactions. 
Il a donc passé la soirée à taquiner Charlyne (qui a un mec !), qui d'ailleurs répondait sans détours à ses avances et tout cela bien en face de moi.


A croire que les filles en couples en veulent toujours plus et ne peuvent pas se contenter de leur cher et tendre passé les 3 premières semaines ? Mais où va le monde sérieusement ?! 
Pour continuer sur l'échelle de la connerie, j'ai appris que F. et Manon viennent de se mettre en couple à peine un mois après la rupture entre elle et R. (alors qu'elle était soi-disant "folle amoureuse").

Du coup hier, je me suis sentie en décalage total par rapport aux autres, qui parfois baignent dans une superficialité aberrante puisque manifestement ne pas vivre comme les autres demeure pour notre esprit un acte incompréhensible. Préférant s'installer ainsi dans une relation d'apparat sans fond, comme si l'amour était une étape que l'on devait cocher le plus rapidement possible.
Alors certes, peut-être que moi j'ai personne avec qui partager ma vie mais au moins, je sais ce que c'est de ressentir l'amour, le vrai. 

Comme d'habitude, le seul qui m'a vraiment compris c'est Jules. En plus de m'inviter à manger chez lui le samedi soir après ma journée démotivante à souhait, il a (encore et encore) écouter mes jérémiades et mes états d'âmes divers et variés. 
Il me dit que je dois prendre confiance en moi, que la vie parait sombre en ce moment et que je veux sans doute tourner la page trop vite mais que quand j'aurai digéré tout ça, je saurai apprécier le vrai bonheur.  

Les filles m'ont également obligé à les accompagner sur la piste de danse (nous sommes allées dans notre bar/QG favori) mais, passé deux chansons, je n'arrivais plus à faire semblant de m'amuser et de profiter de ma soirée au rythme de la musique commerciale que passait le DJ.
Je suis donc rentrée déprimée (heureusement j'ai raccompagné Jules)... avec une sensation de vide béant dans le coeur.