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lundi 21 juillet 2014

Ces étés-là...

21 juillet. Petit matin. Ciel turquoise. Celsius déjà brûlant. Brise sans air. L’odeur du pain et du café. Je me souviens des étés de mon adolescence… 

L’âge de croire en tout et d’espérer tout. L’âge de ne pas avoir peur de me lever nue sous une lumière sans filtre. L’âge d’avoir conscience du temps qui passe pour les autres mais pas encore pour moi. L’âge sans anticernes ou seulement pour cacher une piqûre de moustique morfale. L’âge à faire un karaoké décomplexé sur la plage en chantant "Sensualité" d'Axelle Red... L’âge merveilleux. L’âge impatient. L’âge insolent.

Pourquoi cette douce mélancolie quant à ces années où j’avais mes deux mois complets de vacances en famille ? Où nous nous retrouvions à 20 dans la résidence secondaire des parents de ma belle-mère dans le sud de France ? Peut-être parce que là-bas, c’était le rêve. Les étés à Vias se résumaient aux journées à lézarder au bord de la piscine, aux repas de famille qui s’éternisaient en pleine terrasse, au visionnage collectif des films de Louis de Funès, aux parties d’échecs entre midi et deux, aux chichis de la plage (et le vendeur-sosie de Florent Pagny), à mon amour avec Jonathan puis Xavier puis Jonathan, aux discussions interminables dans « le tunnel »,  aux parties de cache-cache dans « la foret », aux virées en cabriolet avec Romain, aux manèges du fameux EuroPark...  

Ma tête tourne. Je m’en veux d’avoir aussi peu foi en l’avenir ou au contraire trop. 
J’ai besoin d’une pause, que je savoure en ce moment-même. Inspirer pour de bon, pour de vrai, comme si cette bouffée d’oxygène me donnerait l’orientation pour la suite de mon existence…