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vendredi 20 juin 2014

Lettre à Sam.

Avant-hier soir, j’étais en mode totalement nostalgique, et je me suis mise à gamberger sur tout et n’importe quoi… Ma mélancolie aidant, je me suis mise à écrire une lettre à propos de LA déception qui m’avait frappé ces derniers mois : l'éloignement de Sam. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai juste ressenti le besoin d'écrire..

« Il y a des relations que l'on croit indestructible. Une amitié par exemple. Celle qui n'a aucun nuage au tableau depuis qu'elle est née. Celle qui nous donne le sourire quotidiennement, qui nous écoute, nous conseille, nous comprend, nous connait. Il n'y a pas si longtemps, je disais encore que cette amitié était l'idéale, que je ne lui imaginais pas de fin. Et pourtant. En quelques semaines, voire même quelques jours, tout a basculé. A partir du moment où il s’est mis en couple, il a décidé de m’exclure totalement de sa vie, comme si notre amitié n’avait été rien d’autre qu’une bouée de secours le temps qu’il trouve « une personne qui veuille bien de lui ».

Un changement brutal, une absence, un silence, une parole, une incompréhension, une dispute. Puis vient la déchirure. Celle qui fait mal, qui laisse une trace, que l'on n’effacera pas, que l'on ne comblera pas. Pourtant, il me manque.. A qui la faute ? A moi ? A lui ? A nous ? Voilà où on en arrive quand il n'y a plus de discussion. On ne sait pas. On ne sait plus. Démêler le vrai du faux de nos impressions. Trouver des réponses à nos questions... Je pensais qu’il finirait par revenir lorsque la tempête se serait calmée. Moi, je l'ai fait. Tu m'as envoyé balader. Je suis revenue une autre fois. Tu m'as ignorée. Alors, je me cherche des consolations en me disant que je me suis trompée sur toi, sur nous, sur notre soi-disant « lien spécial » qui fait qu’on se considérait comme des prétendues âmes-sœurs.


Il a eu le mérite d’être celui qui m'a fait pleurer avec ces paroles réconfortantes et ses bêtises. Celui qui m'a fait ouvrir les yeux sur certaines choses et personnes. Celui qui savait me surprendre. Celui qui me comprenait, m'acceptait et me respectait. Celui qui m’a fait découvrir de belles musiques. Celui qui vénérait le pâté autant que moi (même à 3 heures du mat’!)… Il n'y a plus rien de tout ça aujourd'hui. La complicité n'est plus, les fous rires se font rares, les messages sont devenus inexistants» 

J’ai donc décidé de lui envoyer le texte de but en blanc. Il m'a dit qu'il ne se doutait pas que je pensais ça de lui, de nous et qu'on devait se voir pour en parler face à face. Pourtant, je sais que ça ne changera rien : trop de temps a passé et il a eu la lâcheté de s'éclipser au moment où, pour une fois, c'est moi qui avait besoin de lui. Et ça, je ne lui pardonnerai pas.