Vous savez, avec l’âge on devient de plus en plus exigeant envers les films : trop long, pas bien joué, pas assez d’actions, trop "blockbuster"…
Mais de temps en temps, on a la chance de tomber sur la petite pépite parfaite. Celle qui nous emmène dans un univers parallèle, qui nous fait pleurer, rire, rêver et plus encore. C’est ce qui m’est arrivé hier soir lorsque j’ai regardé « Les recettes du bonheur ». Alors non, cette fois je ne vais pas vous raconter le synopsis habituel parce que vous méritez, comme moi, d’avoir la surprise en vous laissant juste porter par cette sublime épopée culinaire…
Tout ce que je peux vous dire c’est qu’on a là une leçon de vie, une histoire qui élève l’âme, qui redonne foi en l’humanité et en cette fameuse tolérance qui nous manque parfois. Vous savez, le dalaï-lama a dit : « Pour moi, il y a une vérité unique, un chemin de vie. Mais je dois admettre qu’il y a d’autres chemins. » Et dans le bouddhisme, l’intolérance est considérée comme une maladie... Pourtant, il faut l’admettre : on a tous tendance à classer les gens par catégories. Il parait que c’est un processus cognitif lié à la survie qui permet de simplifier l’environnement et de diminuer le nombre d’informations à traiter. Sauf que plus on catégorise, plus on renforce les stéréotypes et plus on risque de devenir intolérant. D'ailleurs là-dessus, je pense que la France traverse un moment décisif de son histoire…
D’une part, on a ceux qui veulent s’ouvrir davantage et de l’autre, ceux qui se replient sur eux-mêmes en ne réussissant pas à mettre de côté leurs peurs les plus profondes. Et peu importe les récents événements, je pense que certains ne devraient pas oublier que les gens ne sont pas à mettre « dans le même panier » en fonction de leurs origines, leurs croyances, ou même de leur milieu social. Plus que jamais, il appartient à notre génération d’inventer une nouvelle tolérance, active et surtout vivante. Et au-delà de ce sentiment de connivence, ce film retrace une passion qui prend aux tripes, et de jolies histoires d'amour toutes en finesse. On sort de là avec l’impression d’avoir été conquis tant par le cœur que par l’esprit...