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mercredi 14 janvier 2015

Putain de bordel de merde.

Il y a une heure de ça, j'ai failli replonger... 

J'entends par-là que j'ai vu Hugo connecté sur Facebook, que ça m'a rappelé où j'en étais l'année dernière à ce moment-là, que ça m'a conduit à checker s'il était en France actuellement, et à envisager le fait de lui envoyer un message... Alors dans le pire des cas, il ne me répondra pas car, depuis le temps, il est évidemment passé à autre chose et n'a en aucun cas le temps de discuter. Ou alors, par n'importe quel miracle, il me répondra, nous engagerons une conversation géniale, nous conviendrons d'une date pour "aller boire un verre". Et ce sera reparti...

Mais après ? Dans tous les cas, lui-même finira par repartir de son coté pour continuer à vivre les milles et une aventures de sa vie d'artiste. Et dans tous les cas, je finirai par souffrir à nouveau et à mettre un bon milliard d'année à l'oublier. Parce que, preuve du battement de mon cœur, il reste toujours là, bien ancré. Je l'ai toujours dans la peau, malgré tous mes efforts pour me concentrer sur un(e) autre chose/personne/projet. Et quand je me le remémore en train de rire ou de fredonner de vieilles chansons, je me souviens exactement de ce que je ressentais à ce moment-là, comme si ce n'était jamais vraiment parti. C'est encore sous la surface. La certitude que c'est lui : l'homme auprès de qui je veux vivre pour toujours.

Le premier, le tout premier souvenir de lui est un regard. Un regard, ce n'est presque rien. Sans signification particulière, sans conséquence. Et c'est ce qui continue à me stupéfier, encore aujourd'hui : que l'existence d'un être puisse être bouleversée par quelque chose d'aussi éphémère, d'aussi périssable. Chaque jour, nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C'est une réaction instinctive : vous remarquez quelqu'un en face de vous sur le trottoir, vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l'un et l'autre et c'est terminé. Pourquoi ce regard-là aurait-il dû tant compter ? Il n'y avait aucune raison et cependant... Il a tout changé, irrévocablement.

" A jamais à toi,
A jamais à moi,
A jamais à nous. "