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vendredi 30 janvier 2015

Like a good book I can't put this day back..

Que dire ? La journée s'est très bien passée... et puis c'est venu dans la soirée. Il y avait quelque chose qui me gênait, comme une petite démangeaison si légère qu’on n’arrive même pas à la localiser précisément, dont on ne peut pas dire si elle se trouve à la surface de la peau ou quelque part en-dessous, mais qui vous empêche de vous détendre. J'ai ainsi réalisé ce qu'il se passait suite à un échange de sms anodins où j'évoquais ma peur panique de passer bientôt sur le billard pour mes foutus dents de sagesse... Il me manque. D'autant que la dernière admission hospitalière qui m'a touché de près s'est terminé par sa perte, son départ, son "grand voyage". Tonton Fred. Le compromis parfait entre l'intelligence et l'humour taquin que j'aime tant. 

Et vous savez l'ironie dans tout ça ? C'est que, face à cette peur absurde, il est sans doute le seul qui aurait su trouver les bons mots pour me décontracter, en me prouvant tout d'abord par A+B qu'il est désormais impossible que ce genre d'opération tourne au cauchemar. Puis, il aurait trouvé le moyen de m'arracher - c'est le cas de le dire - quelques fous rires en imaginant mes futures joues de hamster.. En pensant à ça, je me suis effondrée. Vous savez, dans ces moments-là, on se dit qu'on ne s'arrêtera jamais de pleurer. Mais si, on s'arrête. D'épuisement. Quand le corps n'en peut plus, oblige au calme après le tourbillon démentiel de la détresse. Car on ne surmonte jamais ce genre de peine, hein ? Surmonter cela signifierait oublier, passer au-dessus. Mais ce soir, j'ai compris : je ne pourrais plus être avec lui dans cette vie, mais je ne serais jamais sans lui. Et, rien que pour ça, ça vaut bien la peine de pleurer de temps en temps... 


Je suis tellement fière d'être ta nièce, si tu savais.