Comme beaucoup d'entre vous je suppose, j'ai choisi de bloguer dans l'anonymat. Une question qui me tournicote depuis que je me suis lancée sur Internet, mais qui me hante ces derniers jours. Alors pourquoi me cacher derrière l'écran ?
Si j'ai décidé de ne pas dévoiler mon identité c'est pour pouvoir m'exprimer librement et dire ce j'ai sur le cœur. Parce que ce blog, c'est mon journal intime. J'expose mes maux les plus profonds, mes bonheurs aussi. Ce sont mes secrets, mes joies, mes pleurs, mes doutes et mes incertitudes.. C'est ce qui brûle à l'intérieur de mon être. Ce sont toutes ces choses qui font de moi ce que je suis. J'écris généralement sur ce qui me bouffe les tripes, sur ce qui me déchire. Égoïstement, je le reconnais. Mais ça me fait du bien de vider mon sac, parce que j'ai besoin d'extérioriser. Dans le réel, à qui pourrais-je me confier autant sur des choses aussi intimes ? Il y a certains aspects de ma vie que même mes meilleurs amis, ceux que j'ai dans la peau, ne comprendraient pas. Et d'ailleurs, je ne voudrais surtout pas qu'ils comprennent.
Ecrire, c'est la thérapie que je me suis trouvée. Il m'arrive (et de plus en plus) de déposer des mots sur les belles notes de mon quotidien. Et à mes yeux, ça a toute son importance car je sais que ça en fait sourire certains et, d'autres parts, ça me permet d'avoir une "trace" de ce que je vis. Alors oui, ces sourires je les offre aussi à mon entourage, mais ont-ils vraiment besoin de me lire pour en avoir conscience ? Non. Je leur exprime ce qui me rend heureuse de d'autres façons. Certes, j'ai déjà mis des photos plus ou moins cachées de mon visage, vous connaissez mon travail et savez désormais d'où je viens. C'est aussi pour vous montrer que je reste moi, sans double-jeu. Au contraire, c'est ici que je me sens en parfait accord avec moi-même.
C'est mon univers à moi, à mes lecteurs, à ces inconnus derrière leur écran qui tombent ici par hasard et finissent par me lire. Ici c'est la plus profonde partie de mon âme, et je me sentirais privée de liberté, privée d'écriture si tout était exposé au grand jour. Après tout, ça ne les regarde pas. C'est ma vie, pas la leur. Or dans la vie, on est toujours pointé du doigt et, même si j'ai appris à ne plus me fier aux critiques, j'estime avoir le droit d'avoir un espace loin des regards. Surtout, j'aime ce secret car il me rend vivante...
Alors, non, je ne regrette pas (du tout) mon anonymat.