Nicolas : "C'est dingue quand même, t'imagines qu'en 3 semaines, on a fait les stades : rencontre, bien s'entendre, devenir potes, être potes avec plus grandes affinités, être ensemble, et tout le monde au courant de la situation... C'est juste dingue ! ".
Vous l'aurez compris, ceci constitue une annonce fracassante qui marque une première dans l'histoire de ce blog : je suis en couple. Notre troisième rendez-vous fut tout bonnement parfait : un petit verre dans le centre, une balade le long du château, une escapade à la fête foraine, un vrai câlin dans la grande roue... On rigole, l’ambiance est détendue, je suis bien. J’ai envie qu'il m'embrasse naturellement. Naturellement, comme nos conversations sur tout et rien, comme nos vannes et nos rires. Je me projette de plus en plus : et si c’était lui avec qui j’allais « devenir sérieuse » ? Il me raccompagne à ma voiture, on se rapproche au rythme de nos taquineries, trouvant le moindre prétexte pour se blottir l'un contre l'autre. Et bizarrement, c'est au moment où je n'y croyais plus que ça s'est passé : il m'a attiré contre lui pour me déposer un léger baiser sur les lèvres. Surprise, mais contente j'ai répondu à son initiative rendant ce "nous" vraiment officiel...
Nous voilà maintenant deux semaines après et je sais malheureusement que ça ne va pas durer. Je pensais que le fait de me mettre avec lui n'allait faire qu'amplifier mes sentiments à son égard et pourtant... c'est tout l'inverse. Il est génial, mignon, adorable, drôle... mais je n'ai pas ce manque, et la sensation d'euphorie des premiers rendez-vous est retombée plus vite que la lumière. J'y croyais tellement si vous saviez... mais non. Au-delà de ça, j'ai l'envie de conserver ces moments à moi dont j’ai tant besoin, encore plus maintenant. Mes voyages, mes sorties entre potes, mes moments de lecture. Et entre le fait qu'il ne voit déjà que par moi et le commencement de mon nouveau travail, autant dire que je ne me sens pas investie du tout dans cette relation. Pourtant je ne regrette rien. Cette (brève) histoire m'a permis de réaliser que j'étais encore capable de prendre le risque de m'engager dans une relation, moi qui enchaînais les blocages jusque-là.
Et surtout je me sens légère car, si l'on peut regretter d'avoir oeuvré de telle ou telle manière par calcul, on ne peut s'en vouloir d'avoir agit sincèrement avec le cœur. Alors oui : j'ai pris un risque, j'ai baissé ma garde, ça n'a pas marché. Mais j'ai survécu.
" Longtemps elle a cru s’être égaré, mais cela faisait peut-être partie du chemin. De son destin."