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mercredi 28 octobre 2015

24 ans, 24 sourires.

Aujourd’hui j’ai 24 ans. Je souris à l’écrire. Je le trouve un peu grand ce nombre, presque imposant. Je crois que je me trouve encore un peu toute minuscule pour lui.

Qu’importe, on a encore toute une année pour s’apprivoiser lui et moi. 24 ans, c’est l’âge parfait pour grandir. Un peu. C’est l’âge pour croire en ses rêves et les réaliser. Plus que jamais. C’est l’âge pour faire des folies. Pour se rappeler qu’on n’est pas sérieux. Pour faire des projets à dormir debout à deux, quatre, six, huit mains... Et faire en sorte qu’ils tiennent justement debout. Aujourd’hui, j’ai 24 ans, et j'ai tout pour me sentir adulte : une carte bancaire, un petit appartement, une voiture. Pourtant, je me sens encore comme une petite fille sur certains points. J'ai toujours un peu peur d'aller aux toilettes la nuit quand il fait noir dans la maison, j'attends toujours ma lettre pour aller à Poudlard, j'ai une passion débordante pour l'univers Disney et je mange encore des Kinders à foison. Mais, je pense que c'est important aussi en grandissant, de ne pas devenir désillusionné de tout et de garder une part de magie en soi. Les blasés, je dois avouer que ce n'est pas ce qui manque malheureusement. Tant pis pour eux.

Aujourd’hui, j’ai 24 ans et j’aime toujours autant ces instants-là, les plus simples, les plus inattendus, les plus vrais… Boire un verre en terrasse, manger la pâte à crêpe encore crue. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Anticiper. S’enthousiasmer. Rigoler sans pouvoir s’arrêter. Aller voir et sentir la mer... S’offrir une journée, juste pour soi. Ralentir. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée. Apprivoiser ses émotions. Apprendre. A se regarder, à relever les yeux. A se dire merci. Je pense aussi à ces films qui bouleversent, qui grandissent, qui émeuvent. Aux petits détails qui racontent une personne. Aux baisers volés. Aux esprits libres. A la mélodie d’un saxophone, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Au rire de ma mère. Aux câlins de mon père. Aux mots qui font écho, qui font sens. Au silence. A la justesse d’un roman. Flotter. Sentir son cœur qui bat, un peu plus fort. Juste au-dessus, le sourire qui éclate. La vie brutale, surprenante, émouvante. La serrer fort, cette petite vie-là. Les papillons au creux du ventre, les paillettes sur les paupières, les frissons. Sentir le bonheur grimper en soi.

Aujourd’hui, j’ai 24 ans et, pour la première fois depuis longtemps.. je n’ai plus peur de grandir.

"Je ne sais pas à quoi je ressemble, mais je sais comment je me sens : jeune. idiot. éternel."