Après une première saison que j'avais déjà trouvé mythique, la co-production franco-britannique est de retour pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci elle accueille David Morrisey (The Walking Dead) dans ses rangs sous les traits de Sam. La série nous raconte plusieurs histoires en parallèle et avec certains liens actuels dans un contexte plutôt efficace. Qu’est-ce qu’il y a de pire qu’un enfant qui disparaît ? Que votre enfant disparu réapparaisse 11 ans plus tard et se suicide...
L’histoire prend cette fois-ci place à Eckhausen en Allemagne. Disparue en 2003, la jeune Alice Webster refait surface, ébranlant la communauté et sa famille. Alors que les recherches s’intensifient pour retrouver son kidnappeur, Alice semble détenir des informations vitales au sujet de la disparition d’une autre jeune fille, Sophie Giroux, qui avait eu lieu la même année. Alice retrouve par ailleurs une famille brisée. Ses parents Sam et Gemma ne se parlent presque plus alors que son frère Matthew est devenu distant et violent. Le téléspectateur est baladé alors entre deux temporalités différentes : 2014, l’année où Alice Webster est revenue dans sa famille et le présent. Or, la fille qui revient chez ses parents semble différente. Sa mère, Gemma, a très vite des doutes (Alice ne serait-elle pas en réalité Sophie ?). Pourtant, les analyses ADN confirment bien qu’il s’agit d’Alice Webster. Dès l’épisode 1, le téléspectateur comprend qu’en effet, la fille qui est chez les Webster n’est pas celle qu’elle prétend être. Mais pourquoi mentir dans ce cas-ci ? C'est là que réside tout l’intérêt de cette histoire car il y a bel et bien une raison...
Dans cette saison 2, l’histoire est totalement différente de la saison 1. On reste dans cette thématique de l’enfant disparu mais l’histoire racontée est différente. Le lien entre les deux saisons est assuré par Julien Baptiste, interprété par l’acteur Tchéky Karyo. Toujours sympathique dans ce rôle, son personnage fait face à la maladie et se relance dans une expédition à la recherche de la vérité. Julien Baptiste, toujours têtu, fidèle à lui-même préfère chercher à tout prix la vérité au péril de sa vie. En effet, il refuse de subir les traitements nécessaires pour sa tumeur, tant qu’il n’aura pas élucider le mystère Sophie Giroux / Alice Webster. Même si parfois, il part dans le délire le plus complet, Julien Baptiste prouve encore une fois qu’il est tenace. Un trait de caractère du personnage définitivement acquis. Bref sont les instants avec sa famille et le personnage ne se dévoile que partiellement. Il est surtout l’homme qui veut la résolution des disparitions.
Si cette série, inspirée des thrillers scandinaves fonctionne assez bien dans son ensemble, c’est grâce à sa construction et à sa mise en scène plus que soignée. La série est bien produite et continue en saison 2 de nous faire savourer quelque chose de visuellement travaillé. C’est important car en parallèle il faut jongler entre les intrigues, les timelines, les personnages. L’intrigue passe donc d’une localisation à l’autre, d’un moment à l’autre... on a là une série plutôt complexe dans son ensemble mais terriblement captivante.
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" L'absence atténue les petites passions et ranime les grandes, comme le vent éteint les bougies et attise les incendies. C'est étrange qu'une absence, un espace vide, ait tant de pouvoir. Que cette absence puisse laisser tant de destruction dans son sillage. Ces fillettes enlevées, leur absence s'est répandue comme un incendie de forêt, carbonisant tant de vies autour d'elles..."