Et voilà,je vous en avais parlé la dernière fois : j'ai déposé mon préavis hier. TADAM.
J'ai profité ainsi d'une demi-journée de repos pour commencer sérieusement à trier des affaires dans mon ancien chez-moi que je ne fréquente plus depuis déjà pas mal de temps. Je ne saurai même plus vous dire à quand remonte la dernière fois où j'ai dormi dans mon lit, c'est dire. Et, même si j'ai vraiment hâte d'emménager officiellement avec Thomas, je me rends compte que mon petit appartement va quand même me manquer. Après tout c'était mon premier appart toute seule. Ce n'était pas le plus beau, le plus design, et c'était loin d'être le plus grand, mais je l’ai aimé car c’était
chez moi. Je me souviens encore de mon emménagement, en juillet 2012, où j'avais débarqué avec mon père et deux potes (Max et Jules), chargée comme une mule avec des cartons, mon ordi et mes espoirs. Aujourd'hui, je laisse place à une nouvelle aventure : la vie à deux.
Est-ce que j’ai peur ? Oh que oui. Je flippe surtout à l'idée de perdre mon indépendance parce que, même si je n'y allais plus, j'aimais l'idée d'avoir un endroit à moi dans lequel je puisse me réfugier dans le cas où ça n'irait plus. Je suis comme ça, j'ai du mal à accepter que je ne puisse pas tout gérer toute seule. Et accessoirement, j'imagine déjà toutes les petites emmerdes qu'il va falloir gérer : le changement d'adresse, la vidange et le transport de ma super-lourde machine à laver (alors que j'habite au 3ème étage, sans ascenseur), l'adieu à mon bon vieux clic-clac qui commence à me lâcher de bout en bout, la négociation de la caution parce que "c'est-pas-de-ma-faute-si-mon-proprio-a-posé-un-lino-de-merde-qui-se-déchire-dès-que-je-pose-un-meuble-dessus". Bref, vous voyez le topo. Même si je suis vraiment excitée de tracer ma route avec mon bel amoureux, je n'oublie pas que cet appart a été mon premier lieu de liberté absolue.
Je referme donc la porte et je pars, les yeux plein de larmes, vers un nouveau chez-moi. Avec, dans la tête, tous ces souvenirs, tous ces fous-rires, ces
larmes, ces nuits à enchaîner les épisodes de mes séries préférées, à me préparer des sachets de riz à des heures indues juste "parce que j'en ai envie" et toutes ces heures à écrire sur mon blog...