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dimanche 8 novembre 2015

La première dispute.

Il y a des jours comme ça… Ou rien ne va. Où on ne s’aime pas. Où l’on se dit qu’on aurait mieux fait de rester couché. Où on est fatigué, épuisé et qu’on voudrait juste dormir. . 

Thomas et moi avons eu notre première grosse dispute avant hier et, je l'avoue, tout était entièrement ma faute. Ou presque. J'ai l'impression que mes anciennes tribulations m'ont fait tellement perdre confiance en moi que, dès que tout va bien, je ne peux m'empêcher de douter de tout. Or, Thomas est quelqu'un de très mystérieux : il ne se confie pas énormément (largement moins que moi), il n'envoie pas beaucoup de messages et il a un besoin d'indépendance aussi fort que le mien ce qui est vraiment rarissime. Evidemment, je tiens tellement à lui que je prends sur moi, car je n'ai pas envie de passer pour la fille lourde, possessive, exigeante. Choses qui me font moi-même fuir dans toute relation. Alors j'attends... Jusqu'à exploser. 

Il y a donc deux jours de ça, Thomas s'est montré particulièrement distant : ses messages étaient simples et concis sans spécialement montrer la moindre marque d'affection et - acte qui m'a fait réfléchir mais qui est sans doute totalement débile : il n'a pas répondu à un de mes "je t'aime". N'osant pas communiquer mon malaise, j'ai donc encaissé et pris sur moi jusqu'à ce que je passe la soirée avec Malo où, comme quand je suis déprimée, j'ai fini par me confier et par boire plus que de raison. Plus tard dans la soirée, Thomas a fini par m'appeler me demandant où j'étais et s'il n'y avait pas possibilité de se voir dans la soirée... A ce moment-là, j'aurai du deviner qu'on tenait là une très mauvaise idée. J'ai toujours su que mon alter-ego bourrée et déprimée n'était qu'un être maléfique osant proférer à voix haute mes pensées les plus intimes et ce, de la manière la plus maladroite possible. Vous vous doutez donc de ce qui s'est passé. J'ai passé ma soirée à lui reprocher sa soi-disant distance en allant jusqu'à l'interdire de me dire "je t'aime" s'il ne le pensait pas. Fatale erreur : je l'ai énormément blessé et mon manque de franchise l'a vraiment déçu. 

Depuis, nous nous sommes expliqués en nous disant mutuellement que nous nous aimions... mais je sens bien qu'il y a un malaise évident. Il a même été jusqu'à me dire qu'il n'avait jamais pensé à me quitter à part au cours de cette fameuse soirée où j'ai exprimé mes doutes méchamment et brutalement, sans lui laisser le temps de s'expliquer. Vous savez, je reste encore émerveillée que le hasard ait placé sur ma route un homme aussi intelligent et ouvert, qui me prend au sérieux et qui semble intéressé de connaitre mon point de vue sur le monde. Je suis réellement bluffée par sa douceur, sa soif de tout découvrir, de tout connaitre. Moi qui en étais arrivée au constat évident que j'avais atteint mon quota en ce qui concernait les affres du véritable amour, de la passion, de la complicité... A l'heure d'aujourd'hui. toutes mes petites certitudes négatives ont changé. Absolument tout. Et pourtant, j'ai déjà réussi à vexer et vraiment décevoir l'homme que j'aime et qui, pour le coup, a une vraie raison de ne plus répondre à mes putains de messages. 

" Gros trou d’air au moral. Une journée foutue. Une vie gâchée. 
De toute façon, l’univers finira par exploser."